La dépression

Publié le par Bipo25

Après vous avoir présenté ce qu'était la bipolarité, il est bien sûr évident de vous présenter les deux affections possibles de cette pathologie : La dépression et la manie.

La dépression c'est quoi ?

Je vous propose une définition tirée d'un site spécialisé : http://www.troubles-bipolaires.com/

« Déprimer », étymologiquement, signifie « rabaisser ». La dépression est l’abaissement de l’humeur.
Un épisode de dépression est caractérisé principalement par une grande tristesse de l’humeur, une perte de l’élan vital et un ralentissement psychique et moteur pendant une durée d’au moins 15 jours.

Les symptômes nécessaires au diagnostic sont les suivants :

- L’état psychique est nettement modifié par rapport au fonctionnement habituel, s’accompagnant d’une souffrance et d’une gêne importante dans la vie quotidienne.

  1. - L’humeur est triste et dépressive (« cafard », démoralisation, douleur morale...).
  2. - On constate une perte d’intérêt et de plaisir (anhédonie) pour les activités habituelles.
  3. - On observe le plus souvent un important ralentissement se traduisant par une grande lenteur, signe du manque d’énergie et d’entrain, qui rend insurmontables les tâches du quotidien. Parfois, au contraire, l’anxiété entraîne agitation fébrile et incapacité à rester en place.
  4. - Au plan intellectuel on observe des troubles de la concentration et de la mémoire, les patients se plaignant de ne plus trouver leurs mots, d’une grande fatigabilité pour des efforts minimes comme lire ou soutenir une conversation.
  5. - Très fréquentes sont les idées péjoratives sur soi même : auto-critiques et auto-accusations, alimentant une grande culpabilité vis-à-vis de l’entourage dont on se sent indigne.
  6. - Les idées suicidaires sont fréquentes.
  7. - Corps et esprit s’unissent dans la douleur : le sommeil et l’appétit sont troublés alors que la libido s’effondre…

D’autres symptômes peuvent être présents chez certains patients :

  1. - Anxiété plus ou moins intense et permanente souvent présente dès le réveil, et s’atténuant au cours de la journée, notamment dans la soirée,
  2. - Symptômes dits « fonctionnels » : maux de tête, douleurs diffuses ou localisées, troubles digestifs,
  3. - Troubles du caractère : irritabilité, agressivité, crises de colère, susceptibilité exacerbée, hypersensibilité au rejet
  4. - Repli sur soi, évitement des autres et des contacts,
  5. - Conduites d’alcoolisation ou autres prises de toxiques.

En dehors de toute prise en charge, l’évolution d’un épisode dépressif est variable, mais une amélioration spontanée survient classiquement en 6 à 9 mois.

La mélancolie est une forme particulière de dépression, caractérisée par l’intensité de la tristesse et de la douleur morale du patient qui éprouve un malaise permanent. Le patient se sent indigne de vivre, refuse de s'alimenter. Parfois, la mélancolie s’accompagne de signes délirants avec des idées de culpabilité, de ruine, d’incurabilité (« cela n’ira jamais mieux ») jusqu’aux hallucinations qui font entendre au patient des voix l'insultant, le couvrant d'insanités ou qui lui font respirer des odeurs désagréables. Les idées suicidaires souvent dissimulées et déterminées sont fréquentes avec parfois des passages à l’acte grave.

La mélancolie est une urgence thérapeutique nécessitant des soins appropriés dans un milieu protégé.

Au maximum on observe une forme stuporeuse de mélancolie : le syndrome catatonique, le patient se figeant alors telle une statue. Le traitement par sismothérapie en urgence est alors indiqué en première intention.

 

Ces définitions, très médicales, représentent de façon exhaustive les symptômes et généralement la plupart sont ressentis par la personne atteinte de dépression. La dépression chez la personne bipolaire est la même, il n'y a de différence qu'au niveau de la répétitivité et de l'aggravation soudaine (potentielle) de celle-ci. J'écrirais d'autres post à ce sujet, notamment lorsque nous aborderons les cycles et aussi lors d'un article sur la "subdépression", drôle de terme employé par mon psychiatre pour justifier que même sous traitement je me sente toujours un peu triste.

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